samedi 29 mars 2008

Critique de "Californication"

Série US - 2007 (note: *** / ****)
Avec David Duchovny, Natascha McElhone, Evan Handler, Madeleine Martin, Madeline Zima, etc.

Les deux premiers épisodes laissent un peu perplexe : on hésite entre du Nip / Tuck en plus trash ou du Dirt en moins déjanté. Duchovny fait oublier instantanément Fox Mulder, Madeline Zima nous dit vaguement quelque chose (mais il faudra pas mal de creusement de méninges pour la replacer dans "The Nanny" en rejetone BCBG de l'upper east side Manhattanien), Natascha McElhone est toujours d'une beauté solaire et Evan Handler n'est pas si loin de Sex & the City...

Tout ce beau monde gravite autour de Hank (Hunk ?) Moody le bien nommé, écrivain new yorkais à succès, exilé à Los Angeles suite à l'adaptation sur grand écran de son dernier bouquin. Sauf que voilà, non seulement il ne s'adapte pas à sa nouvelle ville/vie mais en prime il a perdu toute inspiration, et pour couronner le tout sa femme l'a quitté. Il se contente désormais de collectionner "les poils pubiens".

Donc, les deux premiers épisodes laissent un poil perplexe justement. Et puis, il faut croire que comme il en va souvent de la vie, de l'amour, de l'amitié, il en va des séries télé. Il suffit d'une scène magique, une toute petite scène de rien du tout et cette série qu'on regardait à travers une sorte de prisme un peu flou, un peu décalé, subitement le prisme glisse, se tourne, se met en place et on y voit clair. Cette scène arrive à la fin du quatrième épisode. Une scène toute simple où un papa essaie d'endormir sa fille par téléphone (divorce oblige) en lui faisant compter les sirènes parce que voyez-vous on est à L.A. Une scène magique.

Californication est une série qui vaut qu'on s'y attarde : principalement pour la relation père-fille entre Hank et Becca (Madeleine Martin, tout simplement impressionnante) mais aussi parce que le Hank Moody de David Duchovny est un personnage plus profond qu'un verre de whisky, à multiples facettes, qui se révèle d'épisode en épisode de plus en plus attachant (émouvant).

Le bibi ne fait pas la lady

Appelez-la Carla Bruni, Carla Bruni-Tedeschi, Carla Sarkozy, Carla Bruni-Sarkozy...

Appelez-la ce que vous voulez mais par pitié ne la comparez pas à Jackie Kennedy !

lundi 10 mars 2008

Critique théâtre "La Tectonique des Sentiments"

Pièce de Eric-Emmanuel Schmitt (note: * / ****)
Mise en scène de l'auteur
Avec Clémentine Célarié, Tcheky Karyo, Annick Alane, Marie Vincent et Sara Giraudeau
Théâtre Marigny - Paris

Je n'aurais jamais cru dire un jour autre chose que du bien d'une pièce de EE Schmitt... Et me voilà, au sortir de "La Tectonique des Sentiments". Moi qui avais adoré "Variations Enigmatiques", "Ma Vie avec Mozart" ou encore "La Nuit de Valognes", de vrais petits bijoux, je me trouve perplexe, voire carrément déçue.

L'écriture n'est certes pas au niveau que l'on attendrait d'un auteur de cette trempe mais on peut quand même trouver par-ci par-là quelques répliques qui font mouche, quelques jolies phrases qui pourraient enrichir un dictionnaire des citations au service d'une histoire certes un poil capilotractée mais pourquoi pas (en amour tout est possible, surtout l'impossible). Donc pour l'écriture on va dire que c'est moyen plus.

Là où ça pêche sérieux, grave même, c'est du côté de l'interprétation et particulièrement celle de Tcheky Karyo qui récite d'un bout à l'autre. Une horreur. Pas une once de naturel, pas un gramme d'émotion, pas une tranche de vie. Rien. Face à lui, Clémentine Célarié sort les rames en fonte et fait ce qu'elle peut mais ça ne suffit pas. Seules Annick Alane et Marie Vincent (excellente) s'en tirent avec les honneurs.

Mais ça ne justifie pas le prix (très élevé) du billet.

Films en vrac

"Taken" de Pierre Morel (note: * / ****)
avec Liam Neeson, Maggie Grace, Famke Janssen
Thriller efficace typiquement Luc Bessonien qui vous laisse scotché à votre fauteuil pendant 2h00, grâce à un Liam Neeson en grande forme (physique) et à un scénario sans temps mort qui tient très bien la route (même à 250 km/h). Se laisse voir.

"L'Orphelinat" de J.A. Bayona (note: ** / ****)
avec Belen Rueda, Geraldine Chaplin
De sursauts en sursauts, matinés d'angoisse, de grincements de balançoires et de portes qui claquent toutes seules, on est captivés par ce film très bien fait. Le scénario implacable nous emmène au fin fond du désespoir de cette mère, orpheline, dont le jeune fils adopté disparaît dans l'orphelinat de son enfance. A elle. Pourquoi est-elle revenue vivre dans ce lieu ? Pourquoi être allée jusqu'à acheter l'endroit pour en faire un centre d'éducation pour handicapés ? Pourquoi avoir adopté un enfant très malade ? Toutes les réponses à ces questions seront trouvées à la fin du film. Tout se met en place, chaque indice conduisant au suivant, comme dans ce jeu de chasse au trésor auquel elle joue avec son fils avant sa disparition. Implacable et fatal.

"Sans plus attendre" (The bucket list) de Rob Reiner (note: * / ****)
avec Jack Nicholson, Morgan Freeman
When Carter met Cole... On collectionne les mauvais clichés et les bons sentiments sur fond de décors en papier mâché. Et pourtant. Pourtant, grâce au charisme magnétique de ces deux (grands) acteurs et à leur alchimie évidente, on se laisse porter. On se laisse presque convaincre même. Le discours est convenu, le message est un peu lourd (et répétitif à Hollywood). Malgré tout on se laisse émouvoir par ce grand dadais de Nicholson dont on pouvait craindre qu'il en fasse trop, comme souvent depuis dix ans. Heureusement pour lui, le calme olympien de Morgan Freeman apporte un équilibre bienvenu au caractère bouillonnant du grand Jack.

lundi 3 mars 2008

C'est Titine qui le dit...

"N'attends rien et tout ce qui viendra sera bien. Attends beaucoup et rien de ce qui viendra ne sera bien" - Christine Orban

I'm working on it...