Hier soir France 2 diffusait son "jeu" télévisé de la mort qui tue, basé sur l'expérience scientifique de Stanley Milgram, un psychologue américain qui avait démontré à l'époque de Kennedy que plus de 60% des gens ne se rebellaient pas contre une autorité qu'ils estimaient légitime (en se basant sur quoi ?) même si celle-ci exigeait d'eux des actions de torture pouvant entraîner la mort.
Dès que j'ai entendu parler de ce programme, j'ai pensé au film "Le prix du danger" (1983) d'Yves Boisset avec Gérard Lanvin, Michel Piccoli et Marie-France Pisier. Il y a 27 ans, c'était de la fiction, aujourd'hui on est à la limite. Ensuite je me suis demandé pourquoi le service public avait accepté de diffuser un programme pareil : pour dénoncer les dérives de la télévision sur nos pauvres cerveaux de moins en moins disponibles ? ou... pour tester le potentiel d'audimat de ce genre d'émission ? Jeu dangereux.
Du coup j'ai boycotté. Hors de question que je cautionne une dérive cathodique qui irait dans ce sens. Et a priori je ne suis pas la seule vu que France 2 n'a fait que le 3e audimat de la soirée, derrière la série policière de TF1 et le téléfilm de France 3. Bien fait. Pourtant ils nous avaient sorti l'artillerie lourde : une présentatrice au physique de mannequin fort agréable à regarder, un matraquage médiatique dans quasiment tous les programmes du service public depuis deux semaines (y compris au JT !). Ils ont mis la dose. Mais ça n'a pas suffi. Tant mieux. Pour l'instant du moins (pourvu que ça dure), les gens ne veulent pas voir quelqu'un souffrir gratuitement, même s'il ne sait pas que 2 et 2 font 4 ou que Washington est la capitale des Etats-Unis ou ne répond carrément rien à une autre question de culture générale.
On ne veut pas voir ça pour l'instant mais combien d'années nous faudra-t-il pour y arriver ? Ce jeu-là est quand même bien inquiétant...
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jeudi 18 mars 2010
lundi 15 mars 2010
Critique du film "Nine"
Genre: nein (note: */****)
Réal. Rob Marshall
Avec Daniel Day-Lewis, Penelope Cruz, Kate Hudson, Marion Cotillard, Nicole Kidman, Judy Dench, Sofia Loren, Fergie, etc.
Non, Rob Marshall n'est pas le "nouveau" Bob Fosse. Avoir un cast pareil et en faire ça ??? Avoir Daniel Day-Lewis et se contenter de lui faire fumer une cigarette et prendre l'air vaguement déprimé pendant tout le film... Quel gâchis !
La cinématographie ne rend même pas justice à la beauté des actrices. Nicole Kidman est inexistante, Fergie est encore plus vulgaire que d'habitude (c'est dire). Penelope Cruz est celle qui a la partition la plus intéressante mais de là à la nommer pour un Oscar il faut que l'Académie ait bien manqué d'imagination... Le meilleur moment du film est sans aucun doute le numéro de Kate Hudson : ça pulse, ça bouge, ça donne des fourmis dans les jambes et des envies de se lever de son siège pour se trémousser en rythme (endiablé) avec elle ! Elle se donne à fond, elle aime ça et ça se voit. Elle danse, elle chante, elle y met tout son coeur et tout son talent.
Merci Kate, grâce à toi on ne s'est pas (trop) ennuyé. Pour le reste... on peut passer.
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Réal. Rob Marshall
Avec Daniel Day-Lewis, Penelope Cruz, Kate Hudson, Marion Cotillard, Nicole Kidman, Judy Dench, Sofia Loren, Fergie, etc.
Non, Rob Marshall n'est pas le "nouveau" Bob Fosse. Avoir un cast pareil et en faire ça ??? Avoir Daniel Day-Lewis et se contenter de lui faire fumer une cigarette et prendre l'air vaguement déprimé pendant tout le film... Quel gâchis !
La cinématographie ne rend même pas justice à la beauté des actrices. Nicole Kidman est inexistante, Fergie est encore plus vulgaire que d'habitude (c'est dire). Penelope Cruz est celle qui a la partition la plus intéressante mais de là à la nommer pour un Oscar il faut que l'Académie ait bien manqué d'imagination... Le meilleur moment du film est sans aucun doute le numéro de Kate Hudson : ça pulse, ça bouge, ça donne des fourmis dans les jambes et des envies de se lever de son siège pour se trémousser en rythme (endiablé) avec elle ! Elle se donne à fond, elle aime ça et ça se voit. Elle danse, elle chante, elle y met tout son coeur et tout son talent.
Merci Kate, grâce à toi on ne s'est pas (trop) ennuyé. Pour le reste... on peut passer.
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mardi 9 mars 2010
Critique du film "The Ghost Writer"
Genre: very few good men (note: ***/****)
Réal. Roman Polanski
Avec Ewan McGregor, Pierce Brosnan, Olivia Williams, Kim Cattrall, Tom Wilkinson, etc.
Dès la première image le ton est donné : ce sera grisaille et sobriété. L'action se passe sur une île venteuse et quasi-déserte de Nouvelle Angleterre, au large de Boston. Là, vit un ancien Premier Ministre britannique, cloîtré dans une maison high-tech comme on s'enterre dans un bunker. Il est entouré de son ancienne équipe du 10 Downing Street avec à sa tête son ancienne assistante personnelle (surprenante Kim Cattrall tout en sobriété dans une performance à l'opposé de la flamboyante Samantha Jones de Sex & the City) et accueille le nouveau "ghost writer" qui va être chargé de terminer le manuscrit de ses mémoires, laissé en plan pour cause de mort soudaine et inexpliquée du ghost writer précédent, finalement plus ghost que writer...
On se rend vite compte que les choses ne sont pas ce qu'elles ont l'air d'être et on suit l'enquête obstinée du nègre avec autant d'appréhension et de curiosité que lui. On découvre en même temps que lui les pièces du puzzle, une par une. Le suspens et le mystère sont à couper au couteau. A chaque scène, à chaque coin de rue, à chaque virage d'une route ventée et déserte, on s'attend à sursauter. On ne sursaute pas, on est juste happés par cette quête intense et passionnante de la vérité. Qui est qui ? Qui manipule qui ? On ne le saura vraiment qu'à la fin.
Le film dresse un portrait des hommes de pouvoir au plus haut niveau de l'état, britanniques en particulier, à vomir. A la solde de la Maison Blanche, une simple marionnette sans épine dorsale, ni idéaux, ni valeur morale.
Ewan McGregor porte le film sur ses épaules et il en a la carrure : il est parfait, toujours juste entre scepticisme, méfiance et soif de vérité. Au final, il n'aura pas fait le bon dosage entre les trois. Mais le film tient aussi et surtout par son supporting cast tout simplement fabuleux. Olivia Williams est ambigue à souhaits, entre épouse trahie et manipulatrice de l'ombre, on hésite (presque) jusqu'au bout. Tom Wilkinson, un acteur spécialisé dans les seconds rôles de la trempe d'un Gene Hackman. Il n'a que quelques scènes mais elles sont clés et il y est impeccable comme d'habitude. Quant à Pierce Brosnan, il réussit à nous faire oublier tout son capital sympathie 007 pour n'apparaître que comme un pion aux ordres de Washington, tentant désespérant de redorer son blason en réinventant ses souvenirs pour écrire ses mémoires.
Le monde tel que Polanski nous le décrit ici ne donne pas beaucoup envie d'y vivre... Une poignée de businessmen milliardaires en voulant toujours plus, prêts à toutes les corruptions, à tous les mensonges, à toutes les manipulations, à tous les crimes pour se hisser toujours plus haut sur l'échelle de leur compte en banque. Et à leur solde, des politiciens verreux qui ont oublié depuis longtemps qu'ils s'étaient peut-être un jour lancés dans la politique pour faire quelque chose de bien. Où sont-ils les vrais hommes (ou femmes) d'honneur, de valeur, de courage ? Où sont-ils donc...
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Réal. Roman Polanski
Avec Ewan McGregor, Pierce Brosnan, Olivia Williams, Kim Cattrall, Tom Wilkinson, etc.
Dès la première image le ton est donné : ce sera grisaille et sobriété. L'action se passe sur une île venteuse et quasi-déserte de Nouvelle Angleterre, au large de Boston. Là, vit un ancien Premier Ministre britannique, cloîtré dans une maison high-tech comme on s'enterre dans un bunker. Il est entouré de son ancienne équipe du 10 Downing Street avec à sa tête son ancienne assistante personnelle (surprenante Kim Cattrall tout en sobriété dans une performance à l'opposé de la flamboyante Samantha Jones de Sex & the City) et accueille le nouveau "ghost writer" qui va être chargé de terminer le manuscrit de ses mémoires, laissé en plan pour cause de mort soudaine et inexpliquée du ghost writer précédent, finalement plus ghost que writer...
On se rend vite compte que les choses ne sont pas ce qu'elles ont l'air d'être et on suit l'enquête obstinée du nègre avec autant d'appréhension et de curiosité que lui. On découvre en même temps que lui les pièces du puzzle, une par une. Le suspens et le mystère sont à couper au couteau. A chaque scène, à chaque coin de rue, à chaque virage d'une route ventée et déserte, on s'attend à sursauter. On ne sursaute pas, on est juste happés par cette quête intense et passionnante de la vérité. Qui est qui ? Qui manipule qui ? On ne le saura vraiment qu'à la fin.
Le film dresse un portrait des hommes de pouvoir au plus haut niveau de l'état, britanniques en particulier, à vomir. A la solde de la Maison Blanche, une simple marionnette sans épine dorsale, ni idéaux, ni valeur morale.
Ewan McGregor porte le film sur ses épaules et il en a la carrure : il est parfait, toujours juste entre scepticisme, méfiance et soif de vérité. Au final, il n'aura pas fait le bon dosage entre les trois. Mais le film tient aussi et surtout par son supporting cast tout simplement fabuleux. Olivia Williams est ambigue à souhaits, entre épouse trahie et manipulatrice de l'ombre, on hésite (presque) jusqu'au bout. Tom Wilkinson, un acteur spécialisé dans les seconds rôles de la trempe d'un Gene Hackman. Il n'a que quelques scènes mais elles sont clés et il y est impeccable comme d'habitude. Quant à Pierce Brosnan, il réussit à nous faire oublier tout son capital sympathie 007 pour n'apparaître que comme un pion aux ordres de Washington, tentant désespérant de redorer son blason en réinventant ses souvenirs pour écrire ses mémoires.
Le monde tel que Polanski nous le décrit ici ne donne pas beaucoup envie d'y vivre... Une poignée de businessmen milliardaires en voulant toujours plus, prêts à toutes les corruptions, à tous les mensonges, à toutes les manipulations, à tous les crimes pour se hisser toujours plus haut sur l'échelle de leur compte en banque. Et à leur solde, des politiciens verreux qui ont oublié depuis longtemps qu'ils s'étaient peut-être un jour lancés dans la politique pour faire quelque chose de bien. Où sont-ils les vrais hommes (ou femmes) d'honneur, de valeur, de courage ? Où sont-ils donc...
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