C'est moi ou les gens sont de moins en moins aimables ?
Je scrute les visages dans le bus, dans le métro, dans la rue et ils sont tous fermés, la bouche pincée, le regard énervé, et ça souffle, ça vous bouscule, ça ne sait pas dire pardon. C'est insupportable.
Je ne prends quasiment plus le métro ces temps-ci, je me disais que le bus allait être différent. Mais non. De 17 à 77 ans, il semble que "bonjour", "pardon" ou "merci" ait tout bonnement disparu du vocabulaire de tout le monde. Quant au savoir-vivre, n'en parlons pas.
Pas plus tard qu'hier après-midi, j'arrive à mon arrêt de bus. Personne, je suis la première. Je m'asseois. Quelques personnes arrivent, le bus arrive. Je laisse une petite mamie monter la première dans le bus et la suit. Une bonne femme qui devait avoir la bonne cinquantaine se colle à moi, essaie de se glisser entre la mamie (qui avait un peu de mal à se hisser dans le bus) et moi, me pousse presque pour y monter avant moi. Mais c'est qu'elle me marcherait dessus ! Pourtant on ne peut pas dire qu'elle ne m'a pas vue : enceinte de 8 mois avec un ballon de basket sous mon T-shirt, on ne voit que moi !! Mais non, elle pousse, elle souffle, elle s'énerve. J'étais fatiguée rien que de la voir faire. Une fois dans le bus, elle s'asseoit et, pas de chance pour elle, se retrouve derrière une maman et son bébé qui ne devait pas avoir un an et qui chouinait un peu (pas les hauts cris non non, juste un petit chouinement assez discret). Et vas-y que je me retourne toutes les deux minutes pour jeter des regards furibonds à la petite maman, que je souffle, que je lève les yeux au ciel et... que je finis par changer de place. Elle est allée se mettre tout au fond du bus, le plus loin possible de l'origine de son "désagrément". Je me suis demandé pourquoi cette bonne femme avait décidé de prendre les transports en commun alors que clairement ce qui lui faut c'est une voiture pour elle toute seule.
Il y a trois semaines à peu près, un matin. Je n'étais pas encore en congé maternité et donc je prenais encore le bus aux heures de pointe, enceinte de 7 mois bien tassés. Le bus c'est chouette pour une femme enceinte. Moins bondé que le métro, plus convivial (en théorie), ça sent moins mauvais. Bref, je monte dans le bus bien plein. Les trois places prioritaires réservées sont comme tous les matins occupées par trois personnes (très) âgées que je ne vais bien évidemment pas déloger sous prétexte que j'ai un gros ventre. Donc, comme tous les matins, je me dirige vers le fond du bus, avise un jeune homme en costume qui était assis mais ne lisait pas, ni ne Blackberrysait, il était juste assis et semblait parler à une jeune femme qui était sur le siège en diagonale face à lui. Je me plante devant lui, ventre en avant, et demande gentiment (et même avec le sourire, si, si, c'est la moindre des choses) si je peux avoir une place. Il me dévisage des pieds à la tête et me dit avec une sincérité désarmante "Pourquoi ?". J'avoue que je ne m'attendais tellement pas à ça que je n'ai rien trouvé à répondre, je me suis contentée de le regarder en cherchant mes mots jusqu'à ce que la dame qui était assise en face de lui (et qui devait bien avoir 60 ans) me dise en lui jetant un regard d'incrédulité totale "Prenez la mienne madame, prenez la mienne". Et là, le mec se lève (toujours en me regardant comme si j'étais une extra-terrestre) et descend du bus ! Il était arrivé à sa station. Tout ça pour un arrêt.
Je sais, je sais, les femmes enceintes font chier tout le monde à demander des places assises. Ce n'est pas une maladie, c'est leur choix, tout le monde est fatigué et a le droit de rester assis dans le bus ou le métro s'ils étaient là avant. Mais avant d'être enceinte j'ai toujours offert de céder ma place sans même qu'on me la demande aux femmes enceintes et aux personnes âgées. Maintenant que je le suis, je sais qu'il vaut mieux qu'une femme enceinte puisse s'asseoir. Non pas parce qu'elle est particulièrement fatiguée (bien que si, forcément, on le soit plus ou moins) mais surtout parce que notre centre d'inertie est complètement modifié, qu'on ne tient pas très bien en équilibre et qu'on risque à tout moment de se retrouver par terre, au moindre freinage intempestif ou virage négocié un peu vite. On est comme un culbuto quand on est enceinte, on penche à gauche, à droite, on n'est pas très stable.
On vit en société mais plus personne n'est très sociable. L'individualisme prime. Peut-être est-ce propre à Paris ou aux grandes villes, je ne sais pas. Pourtant il faut bien vivre ensemble. Qu'est-ce que ça coûte de dire bonjour au chauffeur quand on monte dans le bus, de demander "pardon" à la personne qui nous bloque le passage si on veut descendre ? Rien, et pourtant chaque jour je vois des gens monter sans même un regard pour le conducteur, comme s'il n'existait pas. Il y a quelques années, alors que l'on n'était pas à un arrêt et que le bus redémarrait à un feu qui venait de passer au vert, le chauffeur s'arrête pour permettre à une dame qui courrait vers le bus en faisant de grands gestes de monter à bord. Il n'était pas obligé. Elle monte sans un sourire, sans un bonjour, sans un merci et s'asseoit. Le chauffeur, un peu surpris, lui dit : "vous pourriez au moins dire bonjour". Elle hausse les épaules en le regardant d'un air dédaigneux. Le chauffeur coupe alors le contact et lui dit très calmement "On repartira quand vous aurez dit bonjour". Je vous la fais courte mais tout le bus a fini par prendre parti pour le chauffeur, qui avait raison, et la dame a fini par redescendre en râlant mais sans avoir lâché le moindre bonjour. Etait-ce si insurmontable pour elle ? Pourquoi ? Comme dit l'expression populaire, ça ne lui aurait pas arraché la gueule de gratifier le chauffeur d'un simple "bonjour". On ne lui demandait même pas de sourire, juste un minimum de politesse. Mais non, même ça, il faut croire que souvent, c'est déjà trop. C'est triste.
.
jeudi 17 juin 2010
Critique du film "Hatchi"
Genre: meilleur ami de l'homme (note: */****)
Réal. Lasse Halström
Avec Richard Gere, Joan Allen, Jason Alexander, etc.
Basée sur une histoire vraie mythique au Japon, et remake d'un film japonais, cette version n'a pas grand intérêt il faut bien le dire. Richard est superbe pour ses 60 ans tout neufs, Joan Allen a dû faire un peu de botox, Jason Alexander est sous-employé et le chien est très craquant.
Et le scénario dans tout ça ? Le scénario ? Quel scénario ?? Globalement il n'y en a pas. Il se limite aux allers et venues de Richard et son fidèle toutou entre la maison et la gare matin et soir pendant le première heure et l'attente vaine du toutou tout seul pendant les 30 dernières minutes. C'est très très peu. Si on aime les animaux, si on a eu des toutous que l'on a beaucoup aimé dans sa jeunesse ou après (ce qui est mon cas) forcément on s'attendrit. On trouve que le chiot Hatchi est très mignon et on verse sa petite larme quand il apparaît vieux et branlant, obstiné à venir chercher un maître adoré alors qu'il est décédé depuis 10 ans. La scène finale entre le chien et Joan Allen est un tire-larme garanti.
Mais globalement ce film est une perte de temps.
.
Réal. Lasse Halström
Avec Richard Gere, Joan Allen, Jason Alexander, etc.
Basée sur une histoire vraie mythique au Japon, et remake d'un film japonais, cette version n'a pas grand intérêt il faut bien le dire. Richard est superbe pour ses 60 ans tout neufs, Joan Allen a dû faire un peu de botox, Jason Alexander est sous-employé et le chien est très craquant.
Et le scénario dans tout ça ? Le scénario ? Quel scénario ?? Globalement il n'y en a pas. Il se limite aux allers et venues de Richard et son fidèle toutou entre la maison et la gare matin et soir pendant le première heure et l'attente vaine du toutou tout seul pendant les 30 dernières minutes. C'est très très peu. Si on aime les animaux, si on a eu des toutous que l'on a beaucoup aimé dans sa jeunesse ou après (ce qui est mon cas) forcément on s'attendrit. On trouve que le chiot Hatchi est très mignon et on verse sa petite larme quand il apparaît vieux et branlant, obstiné à venir chercher un maître adoré alors qu'il est décédé depuis 10 ans. La scène finale entre le chien et Joan Allen est un tire-larme garanti.
Mais globalement ce film est une perte de temps.
.
Critique du film "Sex & the City 2"
Genre: bling bling (note: */****)
Réal Michael Patrick King
Avec SJP, Kim Cattrall, Kristin Davis, Cynthia Nixon, Chris Noth, John Corbett, Jason Lewis, Evan Handler, etc.
La première chose que je me suis dit c'est "Elles ont pris un sacré coup de vieux" mais sans plus. Ces quatre filles-là approchent quand même toutes allégrement de la cinquantaine (certaines plus que d'autres mais ce ne sont plus des jeunettes). Bon point pour le scénario : il tient compte de ça. Elles sont toutes casées (à part Samantha évidemment, toujours égale à elle-même, et toujours impeccablement interprétée par Kim Cattrall) et mènent la vie qui va avec, avec les soucis qui vont avec. Sauf que... elles mènent toutes cette vie-là en haute couture et Louboutins.
Comme dans le premier film, on a droit à un défilé de mode pendant deux heures et demi. J'adore la mode mais j'avoue qu'à force c'était un peu too much. Je n'en pouvais plus de tout ce falbala, ces dorures, ces stilettos (en plein désert ??), les Dior J'Adore et autres marques affichées sur les poitrines des quatre fantastiques. L'esprit de la série que j'ai adoré et plus encore n'habite plus ici... Ni dans le premier, ni dans celui-là.
Pour autant tout n'est pas à jeter. J'ai trouvé la scène du karaoké très drôle et très réussie, pleine de peps et d'humour. Dans un autre registre, le tête-à-tête confession entre Charlotte et Miranda est aussi très bien. Mais grosso-modo ça s'arrête là. Le reste n'est que froufrous et talons hauts. Un peu juste.
.
Réal Michael Patrick King
Avec SJP, Kim Cattrall, Kristin Davis, Cynthia Nixon, Chris Noth, John Corbett, Jason Lewis, Evan Handler, etc.
La première chose que je me suis dit c'est "Elles ont pris un sacré coup de vieux" mais sans plus. Ces quatre filles-là approchent quand même toutes allégrement de la cinquantaine (certaines plus que d'autres mais ce ne sont plus des jeunettes). Bon point pour le scénario : il tient compte de ça. Elles sont toutes casées (à part Samantha évidemment, toujours égale à elle-même, et toujours impeccablement interprétée par Kim Cattrall) et mènent la vie qui va avec, avec les soucis qui vont avec. Sauf que... elles mènent toutes cette vie-là en haute couture et Louboutins.
Comme dans le premier film, on a droit à un défilé de mode pendant deux heures et demi. J'adore la mode mais j'avoue qu'à force c'était un peu too much. Je n'en pouvais plus de tout ce falbala, ces dorures, ces stilettos (en plein désert ??), les Dior J'Adore et autres marques affichées sur les poitrines des quatre fantastiques. L'esprit de la série que j'ai adoré et plus encore n'habite plus ici... Ni dans le premier, ni dans celui-là.
Pour autant tout n'est pas à jeter. J'ai trouvé la scène du karaoké très drôle et très réussie, pleine de peps et d'humour. Dans un autre registre, le tête-à-tête confession entre Charlotte et Miranda est aussi très bien. Mais grosso-modo ça s'arrête là. Le reste n'est que froufrous et talons hauts. Un peu juste.
.
Inscription à :
Articles (Atom)