Genre: à la rue (note: */****)
Réal. François Ozon
Avec Fabrice Luchini, Kristin Scott Thomas, Emmanuelle Seigner, Ernst Umhauer, Denis Ménochet, Bastien Ughetto, Jean-François Balmer, Yolande Moreau
J'aime en général beaucoup les films de François Ozon. Je l'ai découvert avec "Gouttes d'eau sur pierres brûlantes" que j'avais adoré, adoré aussi "Sous le sable", "8 femmes", "Le refuge", pas détesté "Angel". Bref, je trouve que c'est un cinéaste très ecclectique, qui ose (c'est le cas de le dire) faire des films différents, décalés.
Mais alors là... Malgré Luchini que j'aime beaucoup quand il ne part pas dans tous les sens (et là c'est le cas), malgré Kristin Scott Thomas qui est très bien comme toujours, malgré la présence limite malsaine du jeune Ernst Umhauer, je me suis ennuyée ferme. Je n'ai trouvé à ce film strictement aucun intérêt. Sous prétexte que la télé-réalité a mis le voyeurisme télévisuel au goût du jour, il faudrait contaminer aussi le cinéma et même la littérature ? Ah non !
Le personnage de Luchini préfère dévorer les copies double pages de son élève de seconde qui raconte la vie normale d'une famille normale dans un style littéraire normal voire banal voire carrément pas exceptionnel, plutôt que de faire l'amour à sa femme qui commence à ne plus trouver ça très normal, elle, pour le coup. Normal.
Bref, le plus normalement du monde, je suis sortie de la salle à la limite de l'endormissement et surtout très très déçue.
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mercredi 7 novembre 2012
So what now, Mr Obama?
Dear Mister President,
When I woke up this morning and I heard your voice coming from my television, I knew you had won. Four more years. Four more years in the White House, four more years "leading the free world", four more years for a second chance to do the right thing. Four years ago, you could have done anything. You had the absolute majority in both chambers to do everything you wanted and you didn't. You wasted it. Will you have what it takes to do the right thing this time around? May be this time you will believe that you are truly worthy of the job, that you deserve to be POTUS.
It seems to me that the first time around, sometimes you were only tiptoeing around the big issues. Not daring to do the right thing. As if you couldn't believe that the American people had elected you, a black man, that there was some kind of mistake and that you didn't earn the right to be there. But you did, and you've done it again. So this second chance that you've just been given, please don't waste it.
Your campaign slogan said "Forward" then go, move forward. Do what you think is right, but really do it, don't just say it in your very nice lawyer speeches. You will need to be strong, you will need to be a little less nice to some, to really piss off others. Do it.
This country of yours is a great country, you're right. Your election to the White House is there to prove it, among other things. Continuing to be great in this economy will be a challenge. The English language is still a chance for your country. English is easy to learn and you still have the best universities so people from all around the world continue to come study in the USA. But for how long? How long before millions of students start studying Mandarin? How long before China can afford better universities, better professors? That will be the end of you because education is everything.
So Mister President, I wish you good luck for this second term. I still have faith in you. You have opened new ways in your country where everything still is possible if you want it bad enough, if you're ready to work hard enough.
And who knows, four years from now, may be the new President-elect will be... a woman.
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When I woke up this morning and I heard your voice coming from my television, I knew you had won. Four more years. Four more years in the White House, four more years "leading the free world", four more years for a second chance to do the right thing. Four years ago, you could have done anything. You had the absolute majority in both chambers to do everything you wanted and you didn't. You wasted it. Will you have what it takes to do the right thing this time around? May be this time you will believe that you are truly worthy of the job, that you deserve to be POTUS.
It seems to me that the first time around, sometimes you were only tiptoeing around the big issues. Not daring to do the right thing. As if you couldn't believe that the American people had elected you, a black man, that there was some kind of mistake and that you didn't earn the right to be there. But you did, and you've done it again. So this second chance that you've just been given, please don't waste it.
Your campaign slogan said "Forward" then go, move forward. Do what you think is right, but really do it, don't just say it in your very nice lawyer speeches. You will need to be strong, you will need to be a little less nice to some, to really piss off others. Do it.
This country of yours is a great country, you're right. Your election to the White House is there to prove it, among other things. Continuing to be great in this economy will be a challenge. The English language is still a chance for your country. English is easy to learn and you still have the best universities so people from all around the world continue to come study in the USA. But for how long? How long before millions of students start studying Mandarin? How long before China can afford better universities, better professors? That will be the end of you because education is everything.
So Mister President, I wish you good luck for this second term. I still have faith in you. You have opened new ways in your country where everything still is possible if you want it bad enough, if you're ready to work hard enough.
And who knows, four years from now, may be the new President-elect will be... a woman.
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lundi 5 novembre 2012
Critique du film "Skyfall"
Genre: Bond comme on l'M (note: **/****)
Réal. Sam Mendes
Avec : Daniel Craig, Judy Dench, Bérénice Lim Marlohe, Naomie Harris, Ralph Fiennes, Albert Finney et Javier Bardem entre autres
Evidemment ça démarre en trombe, au propre comme au figuré, sur les toits d'Istanbul en vol plané dans une course à motos, atterrissage en force sur un train avant d'être expédié ad patres (ou le croit-on) dans les eaux tourmentées d'une rivière déchaînée desquelles une main féminine viendra le repêcher. Classique introduction à la James Bond. Ici, 007 tente de récupérer la liste des agents secrets de sa grâcieuse Majesté, qui a été dérobée (la liste, pas sa grâcieuse Majesté) par un vilain méchant dont seul Ian Fleming avait le secret. Ou du moins le croyait-on vu que ce 23e opus est le premier qui sort de la collection écrite par Fleming. Ce Bond-là a un scénario original.
Personnellement, Daniel Craig ne m'a jamais fait frémir dans le rôle de 007, ni dans "Casino Royale" ni dans "Quantum of Solace". Les deux fois je me suis prise à regretter Pierce Brosnan (un peu) et Sean Connery (beaucoup). Craig-le-Terminator-qui-court-tout-le-temps n'avait ni la classe doublée d'humour du premier, ni la sensualité triplée de classe et d'humour du second. Moi, pour Bond, j'aurais voulu Owen, Clive Owen. Mais bon. Alors j'avoue que ce 3e Craig, c'est pour Javier Bardem qui j'y allais. Et je n'ai pas été déçue, ah non alors ! Une entrée de méchant de cinéma bien comme il faut, un petit côté "Silence des Agneaux" dans les entrailles de Londres, un jeu de chat et de souris dans les couloirs du métro, Javier mène tout son monde par le bout du nez et ce faisant s'amuse comme un petit fou.
Avec Sam Mendes à la réalisation, Bond retrouve une certaine simplicité. Pas de gadgets à gogo ici, simplement un revolver qui n'obéit qu'à la main de son maître et une radio émettrice pour localiser l'agent secret. Rien d'autre. Q a rajeuni de 50 ans, M a l'âge de la retraite. Un petit tour du côté de l'Asie pour être dans l'air du temps, une très belle scène dans un gratte-ciel à Shanghaï entre ombre et lumières, une autre dans un casino à Macao avec la James Bond girl du moment, et pour finir un retour aux sources : Aston Martin et lande écossaise.
Grâce à la réalisation de Sam Mendes et au scénario, ce Bond-là a retrouvé un supplément d'âme, comme s'il était enfin sorti des jupes de sa mère (M, qu'il appelle Ma'am tout au long du film mais qui sonne presque, vers la fin, comme Mum), devenu adulte il va devoir désormais affronter le monde. Seul. Et on a hâte de voir ça, même avec Daniel Craig. On est réconciliés.
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Réal. Sam Mendes
Avec : Daniel Craig, Judy Dench, Bérénice Lim Marlohe, Naomie Harris, Ralph Fiennes, Albert Finney et Javier Bardem entre autres
Evidemment ça démarre en trombe, au propre comme au figuré, sur les toits d'Istanbul en vol plané dans une course à motos, atterrissage en force sur un train avant d'être expédié ad patres (ou le croit-on) dans les eaux tourmentées d'une rivière déchaînée desquelles une main féminine viendra le repêcher. Classique introduction à la James Bond. Ici, 007 tente de récupérer la liste des agents secrets de sa grâcieuse Majesté, qui a été dérobée (la liste, pas sa grâcieuse Majesté) par un vilain méchant dont seul Ian Fleming avait le secret. Ou du moins le croyait-on vu que ce 23e opus est le premier qui sort de la collection écrite par Fleming. Ce Bond-là a un scénario original.
Personnellement, Daniel Craig ne m'a jamais fait frémir dans le rôle de 007, ni dans "Casino Royale" ni dans "Quantum of Solace". Les deux fois je me suis prise à regretter Pierce Brosnan (un peu) et Sean Connery (beaucoup). Craig-le-Terminator-qui-court-tout-le-temps n'avait ni la classe doublée d'humour du premier, ni la sensualité triplée de classe et d'humour du second. Moi, pour Bond, j'aurais voulu Owen, Clive Owen. Mais bon. Alors j'avoue que ce 3e Craig, c'est pour Javier Bardem qui j'y allais. Et je n'ai pas été déçue, ah non alors ! Une entrée de méchant de cinéma bien comme il faut, un petit côté "Silence des Agneaux" dans les entrailles de Londres, un jeu de chat et de souris dans les couloirs du métro, Javier mène tout son monde par le bout du nez et ce faisant s'amuse comme un petit fou.
Avec Sam Mendes à la réalisation, Bond retrouve une certaine simplicité. Pas de gadgets à gogo ici, simplement un revolver qui n'obéit qu'à la main de son maître et une radio émettrice pour localiser l'agent secret. Rien d'autre. Q a rajeuni de 50 ans, M a l'âge de la retraite. Un petit tour du côté de l'Asie pour être dans l'air du temps, une très belle scène dans un gratte-ciel à Shanghaï entre ombre et lumières, une autre dans un casino à Macao avec la James Bond girl du moment, et pour finir un retour aux sources : Aston Martin et lande écossaise.
Grâce à la réalisation de Sam Mendes et au scénario, ce Bond-là a retrouvé un supplément d'âme, comme s'il était enfin sorti des jupes de sa mère (M, qu'il appelle Ma'am tout au long du film mais qui sonne presque, vers la fin, comme Mum), devenu adulte il va devoir désormais affronter le monde. Seul. Et on a hâte de voir ça, même avec Daniel Craig. On est réconciliés.
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