Son nom est Pine, Jonathan Pine (Tom Hiddleston, un 007 en puissance). Ancien soldat de sa gracieuse Majesté ayant servi en Irak, il a pris sa retraite de l'armée en devenant le Manager de Nuit d'un palace au Caire où il a la mauvaise idée de fricoter avec la petite amie d'un caïd local qui, elle, a la (très) mauvaise idée de mettre son nez dans les affaires du monsieur. S'en suit beaucoup d'hémoglobine et de solution lacrymale.
Sans transition on retrouve Mister Pine, 4 ans plus tard, Manager de Nuit d'un hôtel classe mais paumé des alpes suisses où il retrouve "comme par hasard" un homme d'affaires britannique, Richard Roper (Hugh Laurie, débarrassé de son accent US et de sa barbe de trois jours - traduire: moins sexy) bon samaritain de l'humanitaire côté face, trafiquant d'armes côté pile, qu'il rend responsable de la mort de la jeune femme citée plus haut. S'en suit un recrutement express par une agente finaude du MI-6 (Olivia Colman, impec) qui voit en Pine le moyen le plus sûr de faire tomber Roper.
Excepté un postulat de départ un peu faiblard (l'origine de la motivation de Pine et le subterfuge pour réussir à infiltrer l'entourage de Roper sont assez peu crédibles), la mini-série a beaucoup de qualités. La réalisation déjà, au cordeau. Il faut dire que derrière la caméra, il y a du lourd : Susanne Bier, réalisatrice danoise oscarisée en 2011 pour Revenge (Meilleur Film Etranger), dont j'avais déjà adoré deux précédentes réalisations : After the wedding (avec Mads Mikkelsen) et Love is all you need (avec Pierce Brosnan).
Tourné comme un James Bond (le générique donne le ton d'entrée), The Night Manager excelle à créer une ambiance dès le premier épisode grâce en partie à une photographie superbe et des décors grand luxe grandioses, comme si toute la laideur d'âme de Roper pouvait être atténuée par la beauté à couper le souffle des paysages.
Susanne Bier a réuni un casting cinq étoiles. Deux têtes d'affiche plus-charismatiques-tu-meurs, Tom Hiddleston et Hugh Laurie dont on peut noter que dans la vraie vie ils ont le même cursus académique (Eton et Cambridge, rien que ça), entourés d'un supporting cast de rêve : Olivia Colman (déjà formidable dans Broadchurch), David Harewood (vu dans Homeland), la statuesque un brin déjantée Elisabeth Debicki, Tom Hollander, et une très brève mais capitale apparition d'Aure Atika.
Quand on voit ce genre de production pour le petit écran, on se dit qu'il n'a clairement plus grand chose à envier au grand.
The Night Manager - minisérie US/UK en 6 épisodes (note : ***/****)
Basée sur un livre de John Le Carré
Réalisée par Susanne Bier
Avec Tom Hiddleston, Hugh Laurie, Olivia Colman, Elizabeth Debicki, Tom Hollander, David Harewood, Alistair Petrie, Noah Jupe, etc.
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mercredi 30 mars 2016
mardi 29 mars 2016
The People vs O.J.
Genre: Absolutely 100% TV reality (note: */****)
La mini-série a la bonne idée de commencer par nous rappeler les émeutes de Los Angeles fin avril 1992 qui ont fait suite à l'acquittement de quatre policiers blancs accusés d'avoir tabassé un automobiliste noir, Rodney King. Bonne idée car là est la clé d'un verdict surprenant qui tombera près de trois ans et demi plus tard dans une affaire qui, à première vue, n'a rien à voir avec Rodney King.
Comment rendre attractif un téléfilm basé sur une affaire criminelle véridique dont le monde entier sait déjà tout, qui a déjà été montrée sous toutes les coutures, qui n'a quasiment plus aucun secret pour personne ? Réponse : en lui donnant un casting en béton armé.
Réalisé comme un documentaire, "American Crime Story: The People vs OJ" combine des scènes déjà vues en vrai à la télé et recrées ici pour la fiction (la poursuite de la Bronco, la conférence de presse de Robert Kardashian, les scènes au tribunal) à tout ce qui s'est passé en coulisses, hors caméra, basé sur témoignages et procès-verbaux.
On apprend comment Johnnie Cochran (Courtney B. Vance, plus vrai que nature) intègre la fameuse Dream Team d'avocats qui parviendront, au bout d'un procès fleuve et ultra-médiatisé, à faire acquitter un client qui avait pourtant écrit "100% coupable" sur le front en lettres de feu.
L'occasion aussi de revenir aux origines de la "célébrité" d'une famille, les Kardashian-Jenner, aujourd'hui plus médiatisée que les Windsor...
Je pensais en avoir soupé de l'affaire OJ Simpson, en fait non. Grâce au casting cinq étoiles (seul Cuba Gooding Jr ne convainc pas totalement, ne serait-ce que par la différence de stature) je me suis laissée reprendre, 21 ans plus tard, alors que j'habitais aux Etats-Unis à l'époque du procès et que je l'avais suivi en live tous les jours.
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La mini-série a la bonne idée de commencer par nous rappeler les émeutes de Los Angeles fin avril 1992 qui ont fait suite à l'acquittement de quatre policiers blancs accusés d'avoir tabassé un automobiliste noir, Rodney King. Bonne idée car là est la clé d'un verdict surprenant qui tombera près de trois ans et demi plus tard dans une affaire qui, à première vue, n'a rien à voir avec Rodney King.
Comment rendre attractif un téléfilm basé sur une affaire criminelle véridique dont le monde entier sait déjà tout, qui a déjà été montrée sous toutes les coutures, qui n'a quasiment plus aucun secret pour personne ? Réponse : en lui donnant un casting en béton armé.
Réalisé comme un documentaire, "American Crime Story: The People vs OJ" combine des scènes déjà vues en vrai à la télé et recrées ici pour la fiction (la poursuite de la Bronco, la conférence de presse de Robert Kardashian, les scènes au tribunal) à tout ce qui s'est passé en coulisses, hors caméra, basé sur témoignages et procès-verbaux.
On apprend comment Johnnie Cochran (Courtney B. Vance, plus vrai que nature) intègre la fameuse Dream Team d'avocats qui parviendront, au bout d'un procès fleuve et ultra-médiatisé, à faire acquitter un client qui avait pourtant écrit "100% coupable" sur le front en lettres de feu.
L'occasion aussi de revenir aux origines de la "célébrité" d'une famille, les Kardashian-Jenner, aujourd'hui plus médiatisée que les Windsor...
Je pensais en avoir soupé de l'affaire OJ Simpson, en fait non. Grâce au casting cinq étoiles (seul Cuba Gooding Jr ne convainc pas totalement, ne serait-ce que par la différence de stature) je me suis laissée reprendre, 21 ans plus tard, alors que j'habitais aux Etats-Unis à l'époque du procès et que je l'avais suivi en live tous les jours.
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mercredi 23 mars 2016
House of Cards (saison 4)
Note: */****
De plus en plus sombre au propre comme au figuré (le bureau ovale devient aussi noir que l'âme de Frank Underwood), de plus en plus glauque voire malsain, de plus en plus invraisemblable aussi.
Mais Robin Wright est impressionnante.
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De plus en plus sombre au propre comme au figuré (le bureau ovale devient aussi noir que l'âme de Frank Underwood), de plus en plus glauque voire malsain, de plus en plus invraisemblable aussi.
Mais Robin Wright est impressionnante.
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