samedi 4 septembre 2010

Laurent Blanc et blanc bonnet ?

On n'a pas pris les mêmes et pourtant ça recommence. Ou ça continue, au choix. Il leur faut quoi aux Bleus pour marquer des buts, franchement ? Bon courage Lolo...
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samedi 3 juillet 2010

Bêtes en cour

Liliane Bettencourt aurait légué près d'1 milliard d'euro en dons divers et variés (immobilier, oeuvres d'art, liquidités) à un de ses amis, photographe relativement connu, beaucoup plus jeune qu'elle. Certes la somme est énorme pour le citoyen lambda comme vous et moi, mais pour Madame Bettencourt, femme la plus riche de France depuis des décennies, ça ne représente pas grand chose. Sauf que ces largesses l'ont conduite devant un tribunal, avec le photographe, tous les deux traînés là par la propre fille de la dame. Pourtant j'ai beau chercher, je ne vois pas bien où est le problème... Cet argent était bien à Madame Bettencourt ? Oui. Elle pouvait bien en disposer comme bon lui semblait, non ? Si. Elle ne l'a volé à personne ? Non. Alors il est où le problème ???

De l'autre côté de cette affaire, nous avons aussi un ministre en exercice qui se trouve en position de conflit d'intérêts parce que son épouse était employée par la société gérant une partie de la fortune de ladite Madame Bettencourt. Encore elle. Là par contre, il y a un vrai problème. Quand on est l'un des ministres gérant les finances de la France (le budget en l'occurrence) et qu'un membre très proche de sa famille gère les dividendes de la fortune d'une des personnalités les plus riches du pays, forcément, à un moment ou à un autre, ça risque de poser problème. Dans le cabinet de conseil où je bosse, avant de commencer une mission pour un client donné, on s'assure qu'aucun membre de l'équipe allouée au projet n'a de lien proche ou lointain avec le client. Mais visiblement, cette règle ne s'applique pas aux membres du gouvernement... Cerise sur le gateau ? Lorsque l'affaire a enfin éclatée, qui a dû démissionner ? Madame. Monsieur le ministre, lui, a toujours son job... Ah, que c'est beau l'égalité homme-femme !

Pour passer du coq à l'âne (ou serait-ce l'inverse ?), je voudrais juste dire un mot sur le renvoi de Porte et Guillon de France Inter. Porte je ne le connais pas. Guillon je connais son humour et son travail et j'avoue que je ne suis pas fan. Pour autant j'ai été purement scandalisée par cette histoire. Où que l'on se tourne, Sarkozy se mêle de tout. L'omniprésident, omniprésent, omnipotent. Je n'en peux plus. Quand je pense que j'ai voté pour ce mec en 2007 !!! Je n'ai jamais autant regretté mon bulletin de vote qu'aujourd'hui. Quelle déception ! Je me dis vivement 2012 mais deux questions se posent : 1) arrivera-t-on à s'en débarasser ? 2) celui ou celle qui viendra après lui fera-t-il mieux ?

En tous cas, une chose est sûre, autant je n'aurais jamais pu voter Royal, autant si Aubry se présente elle a toutes ses chances avec moi. Vas-y Martine, tu vas finir par me faire virer à gauche !
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jeudi 17 juin 2010

What's wrong with people?

C'est moi ou les gens sont de moins en moins aimables ?

Je scrute les visages dans le bus, dans le métro, dans la rue et ils sont tous fermés, la bouche pincée, le regard énervé, et ça souffle, ça vous bouscule, ça ne sait pas dire pardon. C'est insupportable.

Je ne prends quasiment plus le métro ces temps-ci, je me disais que le bus allait être différent. Mais non. De 17 à 77 ans, il semble que "bonjour", "pardon" ou "merci" ait tout bonnement disparu du vocabulaire de tout le monde. Quant au savoir-vivre, n'en parlons pas.

Pas plus tard qu'hier après-midi, j'arrive à mon arrêt de bus. Personne, je suis la première. Je m'asseois. Quelques personnes arrivent, le bus arrive. Je laisse une petite mamie monter la première dans le bus et la suit. Une bonne femme qui devait avoir la bonne cinquantaine se colle à moi, essaie de se glisser entre la mamie (qui avait un peu de mal à se hisser dans le bus) et moi, me pousse presque pour y monter avant moi. Mais c'est qu'elle me marcherait dessus ! Pourtant on ne peut pas dire qu'elle ne m'a pas vue : enceinte de 8 mois avec un ballon de basket sous mon T-shirt, on ne voit que moi !! Mais non, elle pousse, elle souffle, elle s'énerve. J'étais fatiguée rien que de la voir faire. Une fois dans le bus, elle s'asseoit et, pas de chance pour elle, se retrouve derrière une maman et son bébé qui ne devait pas avoir un an et qui chouinait un peu (pas les hauts cris non non, juste un petit chouinement assez discret). Et vas-y que je me retourne toutes les deux minutes pour jeter des regards furibonds à la petite maman, que je souffle, que je lève les yeux au ciel et... que je finis par changer de place. Elle est allée se mettre tout au fond du bus, le plus loin possible de l'origine de son "désagrément". Je me suis demandé pourquoi cette bonne femme avait décidé de prendre les transports en commun alors que clairement ce qui lui faut c'est une voiture pour elle toute seule.

Il y a trois semaines à peu près, un matin. Je n'étais pas encore en congé maternité et donc je prenais encore le bus aux heures de pointe, enceinte de 7 mois bien tassés. Le bus c'est chouette pour une femme enceinte. Moins bondé que le métro, plus convivial (en théorie), ça sent moins mauvais. Bref, je monte dans le bus bien plein. Les trois places prioritaires réservées sont comme tous les matins occupées par trois personnes (très) âgées que je ne vais bien évidemment pas déloger sous prétexte que j'ai un gros ventre. Donc, comme tous les matins, je me dirige vers le fond du bus, avise un jeune homme en costume qui était assis mais ne lisait pas, ni ne Blackberrysait, il était juste assis et semblait parler à une jeune femme qui était sur le siège en diagonale face à lui. Je me plante devant lui, ventre en avant, et demande gentiment (et même avec le sourire, si, si, c'est la moindre des choses) si je peux avoir une place. Il me dévisage des pieds à la tête et me dit avec une sincérité désarmante "Pourquoi ?". J'avoue que je ne m'attendais tellement pas à ça que je n'ai rien trouvé à répondre, je me suis contentée de le regarder en cherchant mes mots jusqu'à ce que la dame qui était assise en face de lui (et qui devait bien avoir 60 ans) me dise en lui jetant un regard d'incrédulité totale "Prenez la mienne madame, prenez la mienne". Et là, le mec se lève (toujours en me regardant comme si j'étais une extra-terrestre) et descend du bus ! Il était arrivé à sa station. Tout ça pour un arrêt.

Je sais, je sais, les femmes enceintes font chier tout le monde à demander des places assises. Ce n'est pas une maladie, c'est leur choix, tout le monde est fatigué et a le droit de rester assis dans le bus ou le métro s'ils étaient là avant. Mais avant d'être enceinte j'ai toujours offert de céder ma place sans même qu'on me la demande aux femmes enceintes et aux personnes âgées. Maintenant que je le suis, je sais qu'il vaut mieux qu'une femme enceinte puisse s'asseoir. Non pas parce qu'elle est particulièrement fatiguée (bien que si, forcément, on le soit plus ou moins) mais surtout parce que notre centre d'inertie est complètement modifié, qu'on ne tient pas très bien en équilibre et qu'on risque à tout moment de se retrouver par terre, au moindre freinage intempestif ou virage négocié un peu vite. On est comme un culbuto quand on est enceinte, on penche à gauche, à droite, on n'est pas très stable.

On vit en société mais plus personne n'est très sociable. L'individualisme prime. Peut-être est-ce propre à Paris ou aux grandes villes, je ne sais pas. Pourtant il faut bien vivre ensemble. Qu'est-ce que ça coûte de dire bonjour au chauffeur quand on monte dans le bus, de demander "pardon" à la personne qui nous bloque le passage si on veut descendre ? Rien, et pourtant chaque jour je vois des gens monter sans même un regard pour le conducteur, comme s'il n'existait pas. Il y a quelques années, alors que l'on n'était pas à un arrêt et que le bus redémarrait à un feu qui venait de passer au vert, le chauffeur s'arrête pour permettre à une dame qui courrait vers le bus en faisant de grands gestes de monter à bord. Il n'était pas obligé. Elle monte sans un sourire, sans un bonjour, sans un merci et s'asseoit. Le chauffeur, un peu surpris, lui dit : "vous pourriez au moins dire bonjour". Elle hausse les épaules en le regardant d'un air dédaigneux. Le chauffeur coupe alors le contact et lui dit très calmement "On repartira quand vous aurez dit bonjour". Je vous la fais courte mais tout le bus a fini par prendre parti pour le chauffeur, qui avait raison, et la dame a fini par redescendre en râlant mais sans avoir lâché le moindre bonjour. Etait-ce si insurmontable pour elle ? Pourquoi ? Comme dit l'expression populaire, ça ne lui aurait pas arraché la gueule de gratifier le chauffeur d'un simple "bonjour". On ne lui demandait même pas de sourire, juste un minimum de politesse. Mais non, même ça, il faut croire que souvent, c'est déjà trop. C'est triste.
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Critique du film "Hatchi"

Genre: meilleur ami de l'homme (note: */****)

Réal. Lasse Halström
Avec Richard Gere, Joan Allen, Jason Alexander, etc.

Basée sur une histoire vraie mythique au Japon, et remake d'un film japonais, cette version n'a pas grand intérêt il faut bien le dire. Richard est superbe pour ses 60 ans tout neufs, Joan Allen a dû faire un peu de botox, Jason Alexander est sous-employé et le chien est très craquant.

Et le scénario dans tout ça ? Le scénario ? Quel scénario ?? Globalement il n'y en a pas. Il se limite aux allers et venues de Richard et son fidèle toutou entre la maison et la gare matin et soir pendant le première heure et l'attente vaine du toutou tout seul pendant les 30 dernières minutes. C'est très très peu. Si on aime les animaux, si on a eu des toutous que l'on a beaucoup aimé dans sa jeunesse ou après (ce qui est mon cas) forcément on s'attendrit. On trouve que le chiot Hatchi est très mignon et on verse sa petite larme quand il apparaît vieux et branlant, obstiné à venir chercher un maître adoré alors qu'il est décédé depuis 10 ans. La scène finale entre le chien et Joan Allen est un tire-larme garanti.

Mais globalement ce film est une perte de temps.
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Critique du film "Sex & the City 2"

Genre: bling bling (note: */****)

Réal Michael Patrick King
Avec SJP, Kim Cattrall, Kristin Davis, Cynthia Nixon, Chris Noth, John Corbett, Jason Lewis, Evan Handler, etc.

La première chose que je me suis dit c'est "Elles ont pris un sacré coup de vieux" mais sans plus. Ces quatre filles-là approchent quand même toutes allégrement de la cinquantaine (certaines plus que d'autres mais ce ne sont plus des jeunettes). Bon point pour le scénario : il tient compte de ça. Elles sont toutes casées (à part Samantha évidemment, toujours égale à elle-même, et toujours impeccablement interprétée par Kim Cattrall) et mènent la vie qui va avec, avec les soucis qui vont avec. Sauf que... elles mènent toutes cette vie-là en haute couture et Louboutins.

Comme dans le premier film, on a droit à un défilé de mode pendant deux heures et demi. J'adore la mode mais j'avoue qu'à force c'était un peu too much. Je n'en pouvais plus de tout ce falbala, ces dorures, ces stilettos (en plein désert ??), les Dior J'Adore et autres marques affichées sur les poitrines des quatre fantastiques. L'esprit de la série que j'ai adoré et plus encore n'habite plus ici... Ni dans le premier, ni dans celui-là.

Pour autant tout n'est pas à jeter. J'ai trouvé la scène du karaoké très drôle et très réussie, pleine de peps et d'humour. Dans un autre registre, le tête-à-tête confession entre Charlotte et Miranda est aussi très bien. Mais grosso-modo ça s'arrête là. Le reste n'est que froufrous et talons hauts. Un peu juste.
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jeudi 18 mars 2010

La mort en direct ? Je boycotte !

Hier soir France 2 diffusait son "jeu" télévisé de la mort qui tue, basé sur l'expérience scientifique de Stanley Milgram, un psychologue américain qui avait démontré à l'époque de Kennedy que plus de 60% des gens ne se rebellaient pas contre une autorité qu'ils estimaient légitime (en se basant sur quoi ?) même si celle-ci exigeait d'eux des actions de torture pouvant entraîner la mort.

Dès que j'ai entendu parler de ce programme, j'ai pensé au film "Le prix du danger" (1983) d'Yves Boisset avec Gérard Lanvin, Michel Piccoli et Marie-France Pisier. Il y a 27 ans, c'était de la fiction, aujourd'hui on est à la limite. Ensuite je me suis demandé pourquoi le service public avait accepté de diffuser un programme pareil : pour dénoncer les dérives de la télévision sur nos pauvres cerveaux de moins en moins disponibles ? ou... pour tester le potentiel d'audimat de ce genre d'émission ? Jeu dangereux.

Du coup j'ai boycotté. Hors de question que je cautionne une dérive cathodique qui irait dans ce sens. Et a priori je ne suis pas la seule vu que France 2 n'a fait que le 3e audimat de la soirée, derrière la série policière de TF1 et le téléfilm de France 3. Bien fait. Pourtant ils nous avaient sorti l'artillerie lourde : une présentatrice au physique de mannequin fort agréable à regarder, un matraquage médiatique dans quasiment tous les programmes du service public depuis deux semaines (y compris au JT !). Ils ont mis la dose. Mais ça n'a pas suffi. Tant mieux. Pour l'instant du moins (pourvu que ça dure), les gens ne veulent pas voir quelqu'un souffrir gratuitement, même s'il ne sait pas que 2 et 2 font 4 ou que Washington est la capitale des Etats-Unis ou ne répond carrément rien à une autre question de culture générale.

On ne veut pas voir ça pour l'instant mais combien d'années nous faudra-t-il pour y arriver ? Ce jeu-là est quand même bien inquiétant...
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lundi 15 mars 2010

Critique du film "Nine"

Genre: nein (note: */****)

Réal. Rob Marshall
Avec Daniel Day-Lewis, Penelope Cruz, Kate Hudson, Marion Cotillard, Nicole Kidman, Judy Dench, Sofia Loren, Fergie, etc.

Non, Rob Marshall n'est pas le "nouveau" Bob Fosse. Avoir un cast pareil et en faire ça ??? Avoir Daniel Day-Lewis et se contenter de lui faire fumer une cigarette et prendre l'air vaguement déprimé pendant tout le film... Quel gâchis !

La cinématographie ne rend même pas justice à la beauté des actrices. Nicole Kidman est inexistante, Fergie est encore plus vulgaire que d'habitude (c'est dire). Penelope Cruz est celle qui a la partition la plus intéressante mais de là à la nommer pour un Oscar il faut que l'Académie ait bien manqué d'imagination... Le meilleur moment du film est sans aucun doute le numéro de Kate Hudson : ça pulse, ça bouge, ça donne des fourmis dans les jambes et des envies de se lever de son siège pour se trémousser en rythme (endiablé) avec elle ! Elle se donne à fond, elle aime ça et ça se voit. Elle danse, elle chante, elle y met tout son coeur et tout son talent.

Merci Kate, grâce à toi on ne s'est pas (trop) ennuyé. Pour le reste... on peut passer.
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mardi 9 mars 2010

Critique du film "The Ghost Writer"

Genre: very few good men (note: ***/****)

Réal. Roman Polanski
Avec Ewan McGregor, Pierce Brosnan, Olivia Williams, Kim Cattrall, Tom Wilkinson, etc.

Dès la première image le ton est donné : ce sera grisaille et sobriété. L'action se passe sur une île venteuse et quasi-déserte de Nouvelle Angleterre, au large de Boston. Là, vit un ancien Premier Ministre britannique, cloîtré dans une maison high-tech comme on s'enterre dans un bunker. Il est entouré de son ancienne équipe du 10 Downing Street avec à sa tête son ancienne assistante personnelle (surprenante Kim Cattrall tout en sobriété dans une performance à l'opposé de la flamboyante Samantha Jones de Sex & the City) et accueille le nouveau "ghost writer" qui va être chargé de terminer le manuscrit de ses mémoires, laissé en plan pour cause de mort soudaine et inexpliquée du ghost writer précédent, finalement plus ghost que writer...

On se rend vite compte que les choses ne sont pas ce qu'elles ont l'air d'être et on suit l'enquête obstinée du nègre avec autant d'appréhension et de curiosité que lui. On découvre en même temps que lui les pièces du puzzle, une par une. Le suspens et le mystère sont à couper au couteau. A chaque scène, à chaque coin de rue, à chaque virage d'une route ventée et déserte, on s'attend à sursauter. On ne sursaute pas, on est juste happés par cette quête intense et passionnante de la vérité. Qui est qui ? Qui manipule qui ? On ne le saura vraiment qu'à la fin.

Le film dresse un portrait des hommes de pouvoir au plus haut niveau de l'état, britanniques en particulier, à vomir. A la solde de la Maison Blanche, une simple marionnette sans épine dorsale, ni idéaux, ni valeur morale.

Ewan McGregor porte le film sur ses épaules et il en a la carrure : il est parfait, toujours juste entre scepticisme, méfiance et soif de vérité. Au final, il n'aura pas fait le bon dosage entre les trois. Mais le film tient aussi et surtout par son supporting cast tout simplement fabuleux. Olivia Williams est ambigue à souhaits, entre épouse trahie et manipulatrice de l'ombre, on hésite (presque) jusqu'au bout. Tom Wilkinson, un acteur spécialisé dans les seconds rôles de la trempe d'un Gene Hackman. Il n'a que quelques scènes mais elles sont clés et il y est impeccable comme d'habitude. Quant à Pierce Brosnan, il réussit à nous faire oublier tout son capital sympathie 007 pour n'apparaître que comme un pion aux ordres de Washington, tentant désespérant de redorer son blason en réinventant ses souvenirs pour écrire ses mémoires.

Le monde tel que Polanski nous le décrit ici ne donne pas beaucoup envie d'y vivre... Une poignée de businessmen milliardaires en voulant toujours plus, prêts à toutes les corruptions, à tous les mensonges, à toutes les manipulations, à tous les crimes pour se hisser toujours plus haut sur l'échelle de leur compte en banque. Et à leur solde, des politiciens verreux qui ont oublié depuis longtemps qu'ils s'étaient peut-être un jour lancés dans la politique pour faire quelque chose de bien. Où sont-ils les vrais hommes (ou femmes) d'honneur, de valeur, de courage ? Où sont-ils donc...
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dimanche 3 janvier 2010

Critique du film "Pas si simple" (It's complicated)

Genre: comédie romantique à l'américaine (note: **/****)

Réal. Nancy Meyers
Avec Meryl Streep, Alec Baldwin, Steve Martin, Lake Bell, etc.

Nancy Meyers aime bien nous raconter que l'amour (sentimental et physique) n'est pas réservé aux moins de 40 ans. Elle avait commencé avec "something gotta give" avec Diane Keaton et Jack Nicholson, elle continue ici. Ce qui ne change pas non plus c'est l'univers dans lequel ses personnages évoluent : très BCBG, upper middle class, pas un noir à l'horizon, pas une herbe qui dépasse du jardin de Meryl Streep, des belles voitures, des belles maisons, des jolies fringues, pas l'ombre d'un problème d'argent. On est chez Alice in WASPerland. Tout est beau et rien ne vient "heurter" nos mirettes, mais bon après tout pourquoi pas, ce monde-là existe aussi.

L'histoire est sympa, les acteurs sont tous très bien (heureusement avec un casting pareil), on rit beaucoup, l'humour fait mouche. Meryl Streep est une très belle femme pour son âge et en fait trois fois moins que Diane Keaton ce dont on lui est infiniment reconnaissant. Alec Baldwin est parfait dans son rôle de playboy vieillissant et bedonnant (j'aurais pu écrire bouffi d'alcool mais bon, j'aime bien Alec Baldwin en tant qu'acteur) qui se redécouvre un coeur battant pour la mère de ses grands enfants dont il a divorcé pour épouser une bombe (Lake Bell) de 30 ans sa cadette. Quant à Steve Martin, il est plus sobre que les personnages qu'on lui connaît habituellement et ça passe, on y croit.

Globalement, j'ai passé un excellent moment. Certes ce film n'est pas un chef d'oeuvre et il est sans doute vite vu et vite oublié mais on en ressort de bonne humeur et, après tout, c'est toujours ça de pris.
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Critique du film "Avatar"

Genre: ICU (note: */****)

Réal. James Cameron
Avec Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver, etc.

C'est l'histoire des cow-boys et des indiens, encore et encore. En 3D: décevant, déja vu, démago. Y'en a marre de nous montrer toujours les mêmes histoires des américains qui convoitent un trésor dans un pays ou une planète étrangers et qui, pour y accéder, se débarassent purement et simplement des autochtones sans se poser de question. Tout ça on le sait, pas besoin d'un James Cameron pour nous remettre le nez dedans en nous faisant bien comprendre que c'est mal, en dépeignant les américains comme des barbares sans cerveau et les indigènes comme des créatures pures et innocentes qui ont tout compris à la Vie (avec un grand V). Et puis y'en a marre que les américains nous donnent sans arrêt dans les films des leçons d'humanité qu'ils sont incapables d'appliquer dans la vraie vie.

Heureusement j'ai vu la version 3D, ce qui m'a permis de trouver un intérêt à ces 2h50 d'histoire cucu-la-praline. Sans la 3D je me serais sérieusement ennuyée. Et 2h50 c'est long... Dommage car James Cameron est un réalisateur que j'aime bien. J'avais adoré "Abyss", beaucoup aimé "Titanic" et "Terminator". Tant pis.
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