jeudi 2 août 2012

La Superbe

Il m'aura fallu trois ans, trois ans et un vol Paris-Los Angeles pour entrouvir la porte de cet album de Benjamin Biolay.

Certes, j'avais bien lu la critique (dithyrambique) de Télérama au moment de sa sortie en 2009 mais moi Biolay, son style poète torturé, sa mèche grasse, son oeil sombre et son sourire éteint, bof bof... J'avais bien aimé les chansons qu'il avait écrites pour Henri Salvador sur l'album "Chambre avec vue" mais voilà. Et puis...

Et puis je prends un vol Air Tahiti (oui, ça existe) direction Los Angeles. A bord, pas grand chose à faire, pas beaucoup de films à regarder, ni de chansons à écouter mais je me branche quand même sur une playlist de chansons françaises auxquelles je prête une oreille lointaine en feuilletant mon bouquin. Jusqu'à ce qu'une mélodie me la fasse dresser, l'oreille. Tiens... C'est pas mal ce truc, c'est quoi, c'est qui ? C'est "Padam" et c'est du Biolay. Mince alors.

De pas mal, le "truc" est passé à drôlement bien en trois ou quatre passages entre mes oreilles. Revenue à Paris, j'en veux plus. Merci YouTube j'écoute quelques morceaux de l'album "La Superbe" et entre autres la chanson titre qui me donne des frissons instantanément. Le clip avec Marie-Agnès Gillot ne fait qu'accentuer la première impression. Non, là, vraiment il m'en faut encore.

Et voilà comment, petit à petit, morceau après morceau, je me suis faite littéralement envoûter par La Superbe qui porte drôlement bien son nom. Certains titres sont tout de suite sortis du lot : la superbe, padam, ton héritage, prenons le large, si tu suis mon regard, raté. D'autres sont moins puissants de mon point de vue mais le tout se laisse écouter avec beaucoup d'émotion.

Entre Gainsbourg et Bashung, ce Biolay-là est une perle.

On reste, Dieu merci, à la merci d'une étincelle
Quelque part à Paris, au fin fond du bar d'un hôtel
Dès la prochaine vie, jurer de se rester fidèle
Quelle aventure, quelle aventure...
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