vendredi 22 novembre 2013

22 novembre 1963

Don't let it be forgot
That once there was a spot
For one brief shining moment
That was known as Camelot
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jeudi 7 novembre 2013

The company you keep

Genre: the way we were  (note: **/****)


Réal. Robert Redford
Avec Robert Redford, Julie Christie, Shia LaBeouf, Brit Marling, Brendan Gleason, Chris Cooper, Stanley Tucci, Sam Elliott, Susan Sarandon, Nick Nolte

Il y a du Bob Woodward chez Ben Shepard (le personnage interprété par Shia LaBeouf) : une intelligence pour flairer la vérité derrière les apparences (aussi évidentes semblent-elles), de la détermination, de l'audace, un goût du risque pour déterrer l'Histoire.

Il émane de ce film une grande nostalgie. Nostalgie de ce qui fut et n'est plus, des batailles perdues sans avoir gagné les guerres, du temps qui passe et sépare ceux qui s'aimaient, des deuxièmes chances, de la jeunesse fougueuse, des amours sacrifiées...

La réalisation de Robert Redford accentue cette impression de nostalgie et lui ajoute presque de la résignation. Presque seulement car il se bat encore, parce qu'il a une nouvelle vie à sauver, une fillette dont il est seul à s'occuper et qu'elle est tout ce qui compte pour lui désormais. Mais il se bat sans flamboyance, sans arrogance, avec la force tranquille de son âge. Il est encore beau malgré les sillons qui ont creusé son visage. Il n'est plus Hubbell, il n'est plus the Sundance Kid, il est loin de Gatsby, il est devenu... lui-même. Chacun des films qu'il réalise écrit un peu plus sa véritable histoire, celle du mec qu'il semble être : un passionné de cinéma, de nature, de culture. Un mec bien.

Entouré d'un casting cinq étoiles principalement composé de vieux briscards, il fait la part belle à Shia LaBeouf (bien loin de Transformers) sensationnel en journaliste qui sait encore ce que veut dire "journalisme d'investigation" mais sans sacrifier une certaine éthique, une morale.

Un film en équilibre, à l'image de sa dernière scène, muette et très réussie qui ferme le livre du passé pour s'ancrer résolument dans le présent et le futur. Le futur seulement.

Can it be that it was all so simple then?
Or has time re-written every line?
If we had the chance to do it all again
Tell me, would we? could we?


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mardi 5 novembre 2013

Critique du film "Gravity"

Genre :  Hollywood, we have a problem... (note: */****)


Réal. Alfonso Cuaron
Avec Sandra Bullock, George Clooney, (la voix de) Ed Harris

La scène d'ouverture est superbe et, enfin, la 3D est justifiée (d'ailleurs il faut souligner que les lunettes spéciales 3D se sont bien améliorées et ressemblent enfin à des lunettes et non plus à cet espèce de cadeau Bonux un oeil rouge un oeil bleu qui filait la migraine au bout de dix minutes de film).  Je disais donc que la scène d'ouverture est à couper le souffle.  On entend grésiller la voix d'Ed  "failure-is-not-an-option" Harris, petit clin d'oeil à son rôle dans Apollo 13, sur fond d'espace absolu, d'un bleu profond dans lequel petit à petit vient s'incruster la Terre. En 3D c'est superbe, vraiment.

Les quinze premières minutes se laissent voir tranquillou. A ma gauche, Sandra Bullock en bonhomme Michelin en train de dévisser des boulons sur un satellite, au centre un autre astronaute, à droite George "who-else?" Clooney qui s'amuse comme un petit fou à faire des roulades et des galipettes dans l'espace tout en racontant des blagues censées détendre l'atmosphère mais qui ne font que stresser davantage Sandra Bullock, un médecin (?) qui s'est retrouvée là on ne saura jamais trop pourquoi, sinon pour justifier un scénario qui tient en une ligne : Sandra Bullock est satellisée seule dans l'espace et on se demande bien comment elle va revenir sur Terre. Au bout de quinze minutes, la catastrophe se produit et à partir de là on va suivre Sandra (tellement botoxée qu'elle n'arrive même plus à froncer les sourcils) en solo poursuivant son but ultime : rentrer chez elle.

Je ne dirais pas que je me suis ennuyée, non parce que les images de l'espace sont vraiment très belles et que le film dure à peine 90 minutes, mais l'histoire tient sur un ticket de métro, le jeu de l'actrice est minimaliste, elle n'a pas dû se fouler un neurone à apprendre les dialogues (no, no, no, Oh my God, please, please, please, come on, come on, come on) et les clichés ne nous sont pas épargnés (sur les russes et les chinois, comme toujours). La meilleure scène du film est la dernière avec George Clooney dont on s'attendrait presque à ce qu'il offre un petit café à sa coéquipière un tantinet paniquée.

Bien sûr la musique en fait des caisses dans la dernière scène, l'angle de prise de vue en rajoute une couche, le jeu de Sandra Bullock enfonce le clou et on n'a quand même qu'une hâte : en finir.

J'ai mis une étoile pour George et pour les effets spéciaux (et un peu aussi pour la voix de Ed Harris, que j'adore). Pour le reste...
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