vendredi 30 août 2013

Critique du film "Insaisissables" (Now you see me)

Genre: Peekaboo (note: **/****)


Réal. Louis Leterrier
Avec Jesse Eisenberg, Mark Ruffalo, Woody Harrelson, Isla Fisher, Dave Franco, Mélanie Laurent, Morgan Freeman et Michael Caine (et une apparition de José Garcia !)

Quatre Houdinis charismatiques, repérés séparément et réunis par un personnage mystérieux encapuché, montent une série de spectacles de magie pharaoniques au cours desquels ils commettent des braquages dont ils reversent instantanément l'argent à leur public. Le FBI et Interpol mènent l'enquête.

Tourné à 100 à l'heure, pas le temps de s'ennuyer durant les 2h04 que dure ce film. Les scènes de magie sont bien fichues, l'histoire est passablement capilotractée mais qu'importe : on est là pour en avoir plein les mirettes et accessoirement chercher à deviner qui tire les ficelles, rien d'autre. Et on n'est pas déçus.

Personnellement j'ai beaucoup de mal avec Mélanie Laurent et je ne suis pas très fan d'Isla Fisher (c'est le deuxième film que je vois avec elle cette semaine...). Sinon, je suis toujours contente de retrouver Woody Harrelson et Mark Ruffalo. Ici, la cerise sur le pancake c'est la présence des vieux briscards Michael Caine et Morgan Freeman. D'ailleurs je me demande si Michael Caine a fait quelque chose à ses dents car il parle très bizarrement depuis quelques films... Mais je m'égarre.

Bref, une bonne grosse machine à feux d'artifice qui pétarrade de tous les côtés mais se laisse voir avec un plaisir non-dissimulé de gamin dans un parc d'attractions géant.
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Critique du film "Gatsby le magnifique"

Genre: all that Baz (note: **/****)


Réal. Baz Luhrman
Avec Leonardo Di Caprio, Tobey Maguire, Carey Mulligan, Isla Fisher, Joel Edgerton, Elizabeth Debicki, etc.

Ce qui a de bien avec les films de Baz Luhrman c'est que dès les premières scènes on sait tout de suite que c'est lui. Il a un vrai style de mise en scène et surtout de mise en images : les couleurs pètent, la caméra virevolte, la musique nous crève les tympans, les acteurs surjouent et l'action est épileptique. Mais il se dégage toujours de ses films une extrême poésie, un supplément d'âme, un truc en plus. Gatsby n'échappe pas à la règle.

Tout comme pour "Moulin Rouge", il faut d'abord survivre à 45 minutes de bruit et de fureur avant de faire la connaissance de Gatsby. J'avais gardé en mémoire quelques scènes du film de 1974 avec Robert Redford et Mia Farrow et mon souvenir était celui d'un film empreint d'une grande nostalgie, d'une certaine mélancolie même, filmé sobrement. Je suis d'ailleurs allée visiter la demeure où le film avait été tourné à Newport, Rhode Island. Rien à voir avec le manoir du Gatsby de Baz Luhrman, dont l'extérieur est tout en images de synthèse, ce qui lui permet les plus grandes extravagances sans que ne s'imposent les limitations du réel. En 1974, il fallait faire avec la réalité. 40 ans plus tard, qui s'en soucie ?

Luhrman nous invite donc aux fêtes démesurées (dans tous les sens du terme) de J. Gatsby, un homme secret, que peu de gens ont déjà rencontré mais sur qui les rumeurs les plus folles vont bon train : d'où vient sa fortune ? a-t-il vraiment tué un homme un jour ? Chacun se fait son opinion avant de découvrir enfin l'énigmatique Gatsby, Leonardo dans toute sa splendeur. A côté de lui tous les autres font pâle figure, à commencer par Tobey Maguire qui n'a jamais eu un charisme foudroyant mais ça se voit encore plus ici. Carey Mulligan a le physique éthéré (fade ?) qui va au personnage, elle dégage cette vulnérabilité qui contraste avec le côté brut de décoffrage de Joël Edgerton, qui joue son mari, le seul dans ce film à tenir la distance face à Leo.

Les costumes sont d'une beauté à tomber, la musique est discutable vu que Jay Z (avec ou sans trait d'union) n'a jamais été ma tasse de thé et les décors sont, comment dire... irréels.

Baz Luhrman orchestre tout ça de main de maître et le film se laisse voir avec un certain plaisir et parfois même une grande émotion car le réalisateur australien n'a pas son pareil pour filmer l'émoi vertigineux d'un coup de foudre entre un homme et une femme, qu'il ait été écrit par Shakespeare ou par F. Scott Fitzgerald.
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