jeudi 20 août 2009

Is it hot in here or is it me?

35° le jour, 31° la nuit... et c'est pas du Fahrenheit.

Vive l'été à Paris !

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mardi 18 août 2009

Critique du film "Partir"

Genre: Rupture (note: * / ****)

Réal. Catherine Corsini
Avec Kristin Scott Thomas, Sergi Lopez, Yvan Attal, etc.

Suzanne et Samuel, mariés, deux grands enfants, une maison superbe et cossue dans le sud de la France. Monsieur a une belle situation, madame a élevé ses enfants et se cherche une nouvelle raison d'être. Elle en trouve une en tombant raide dingue de l'ouvrier espagnol venu construire son futur cabinet de kiné. Et elle plaque tout: mari, enfants, maison, train de vie. Elle veut vivre sa passion et s'y jette à corps perdu. Elle dit à son mari que ça lui est "tombé dessus", qu'elle ne s'y attendait pas mais qu'elle ne peut faire autrement que de vivre cette histoire.

Sur le papier ça partait plutôt bien : de supers acteurs seconds rôles compris, une histoire intéressante avec un angle inédit (l'aspect financier d'un divorce), une scène d'ouverture accrocheuse. Au final c'est n'importe quoi et on n'y croit pas, à rien. Catherine Corsini ne parvient pas à rendre le couple adultère réel. La sauce ne prend pas, ce n'est pas un coup de foudre, c'est une tombée en amour censée être progressive mais motivée par rien à l'écran et qui arrive comme un cheveu sur la soupe. Ils passent du temps ensemble contraints et forcés et d'un seul coup va savoir pourquoi il l'embrasse et ça la fait chavirer. Est-ce à cause de la direction d'acteur ou du jeu de Sergi Lopez, le fait est qu'on n'y croit pas du tout et que du coup on n'est pas de leur côté alors qu'ils sont censés représenter l'Amour (avec un grand A !), le but ultime de toute existence. On se retrouve du côté du mari abandonné. Lui, il aime toujours et ça se voit, même s'il se conduit comme un vrai salopard dans ses tentatives désespérées de récupérer sa femme. Lui (Yvan Attal, impeccable comme toujours), on le comprend, il est réel, ce qu'il ressent est palpable, concret. Dans son jeu, on les sent les 20 années de vie commune auxquelles il s'accroche, elles sont dans chacun de ses gestes, dans ses yeux, dans ses larmes. On est avec lui et on veut qu'il gagne. Face à lui, l'histoire d'amour de Kristin Scott Thomas et Sergi Lopez ne ressemble qu'à une histoire de cul sordide de plus. La bourgeoise qui se tape le prolo pour passer le temps et se sentir en vie.

Je suis ressortie de ce film très agacée qu'avec un casting pareil la réalisatrice n'ait pas su faire mieux que ça. Un beau gachis.
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