jeudi 20 juin 2013

Miss Fisher's murder mysteries

Genre: Wooap doowooap ! (note **/****)


Série australienne (2012)
Scénariste principale: Kerry Greenwood
Avec: Essie Davis, Nathan Page, Hugo Johnstone-Burt, Ashleigh Cummings, Richard Bligh, Ruby Rees Wemyss, etc.

En Australie, dans les années 20, une jeune femme bourgeoise et riche, se lance dans une carrière de détective. Ce faisant, elle se retrouve très souvent dans les pattes de l'inspecteur de police Jack Robinson.

On ne peut pas dire que la réalisation soit renversante d'originalité. Elle est plutôt classique et parfois un brin fade et ennuyeuse. Ce qui ne l'est pas par contre, c'est la personnalité du personnage principal, Phryne (prononcer Franny) Fisher.  Toilettes superbes et impeccables (bravo à l'habilleuse, Marion Boyce), carré lisse parfait, maintien et bonnes manières, un mini-revolver en or délicatement glissé dans sa jaretelle, féministe au caractère bien trempé, elle n'hésite pas à mouiller la chemise et salir ses ongles manucurés pour amener les coupables devant la justice.

Les seconds rôles sont mignons comme tout : de sa dame de compagnie amoureuse de l'adjoint de l'inspecteur, à l'inspecteur et son adjoint eux-mêmes, en passant par le majordome de Miss Fisher et sa fille adoptive, tous trouvent leur juste place dans ses histoires un peu superficielles (parfois un peu toc) mais qui se laissent regarder avec un plaisir démodé comme une tasse de thé avec soucoupe.

Pas de violence, d'hémoglobine ou d'artillerie lourde ici. Aucune vulgarité non plus. Simplement de l'élégance, de la tenue, du chic. Une époque révolue et démodée de l'entre deux guerres, où les femmes étaient au foyer et les hommes galants.
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mercredi 19 juin 2013

Critique de la série "Castle" (saisons 1 à 5)

Genre: Heat waves (note: **/****)


Créée par Andrew W. Marlowe
Avec Nathan Fillion, Stana Katic, Molly Quinn, Jon Huertas, Seamus Dever, Tamal Jones, Ruben Santiago-Hudson, Penny Johnson et Susan Sullivan

Lorsque la série a démarré en 2009, le postulat de départ était singulier et plutôt intéressant : un criminel mettait en scène ses crimes d'après les best-sellers d'un auteur de romans policiers à succès, Richard (Rick) Castle. L'inspectrice de police en charge de l'affaire (Kate Beckett) se rapproche donc de l'écrivain afin de mieux comprendre le criminel et de fil en aiguilles, grâce à son amitié avec le maire, Castle finit par s'imposer comme consultant auprès de Kate et son équipe pour nourrir l'écriture de ses prochains livres.  Et bien sûr même si, au début, la collaboration est un peu laborieuse, Kate considérant Castle comme un poids, le charme finit par opérer, une alchimie se crée entre les deux et leur histoire d'amour platonique se concrétise à la fin de la saison 4.

La saison 1 se laisse suivre gentiment et comme il n'y a que dix épisodes, on en redemande et la chaîne ABC reconduit la série pour une deuxième saison, de mon point de vue un peu en-dessous de la première. C'est la raison pour laquelle j'ai arrêté de regarder au cours de cette saison. Et puis, me rendant compte que les saisons s'enchaînaient, je me suis dit qu'il fallait peut-être se réintéresser au sujet.  L'été dernier, pendant les vacances, je me suis donc fait un marathon de rattrapage Castle de la saison 2 à la saison 4 incluse. Et je dois dire que j'ai finalement été emballée.

Les enquêtes criminelles, sauf exception relativement simples, sont néanmoins de mieux en mieux écrites, les seconds rôles (Esposito, Ryan et Lanie) se sont étoffés et ne sont pas cantonnés à jouer les faire-valoir, et les relations entre Castle et sa mère et/ou sa fille sont restées formidables depuis le début jusqu'à maintenant. Susan Sullivan est tout simplement géniale en séxa sexy, un tantinet excentrique sur les bords mais qui sait donner le conseil qu'il faut et analyser le plus sérieusement du monde une situation difficile pour son fils (qu'elle adore et qui le lui rend bien) alors qu'on la croyait tout juste bonne à porter le boa rose fluo et boire des martinis en toute insouciance. Molly Quinn est une perle de bon sens et de maturité pour son grand gamin de père et leur relation est très mimi.

"Castle" a réussi là où "Clair de Lune" avait échoué : la série parvient à se renouveler de saison en saison, ayant surtout réussi l'exploit d'incorporer l'histoire d'amour de ses deux personnages principaux sans sacrifier ni la qualité d'écriture des enquêtes, ni les seconds rôles.

A priori, ABC a validé une sixième saison à la rentrée et, vu le cliffhanger, du dernier épisode de la saison 5, j'ai hâte de voir ça. Rendez-vous de l'autre côté de l'été !
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jeudi 13 juin 2013

Metro culture

Vu sur une petite affiche dans le métro :

"On a deux vies, et la deuxième commence le jour où l'on se rend compte qu'on en n'a qu'une"
 
- Confucius
 
C'est tellement vrai...
 
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lundi 10 juin 2013

Critique du film "W.E."

Genre: I am because WE are (note: **/****)


Réal. Madonna
Avec Andrea Riseborough, Abbie Cornish, Oscar Isaac, James d'Arcy, David Harbour, James Fox, etc.

Peut-être parce que je ne m'attendais pas à grand chose, j'avoue avoir été agréablement surprise par ce film. La réalisation est très maîtrisée mais pour autant parfois maladroite (trop de très gros plans volontairement mal cadrés qui finissent par donner le tournis). Le casting est parfait, avec mention spéciale à Andrea Riseborough qui est Wallis Simpson, certes particulièrement bien aidée par le maquillage, la coiffure et les costumes tout simplement sublimes.

Les deux histoires en parallèle, celle de Wallis et Edward en Europe dans les années 30 d'un côté, et celle de Wally Winthrop de nos jours à New York de l'autre, se fondent et se confondent presque. Il règne dans ce film une sorte de sérénité.

Que Madonna ait été fascinée par l'histoire d'amour de Wallis et Edward au point d'en faire un film n'est au fond pas très surprenant : la madone n'étant jamais la dernière pour mettre en avant un scandale (et c'en fut un à l'époque) et s'en réjouir. Elle ne s'attarde pas sur les rumeurs de pro-nazisme et autres aspects plus historiques de l'Histoire, se concentrant exclusivement sur cet Amour avec un grand A qui a fait vaciller un temps la couronne britannique.

On pourra noter au passage que, décidément, les Princes de Galles ont la fâcheuse habitude de faire beaucoup de vagues dans l'opinion et la monarchie avant de trouver enfin un équilibre de coeur : en 1936, Edward VIII, Prince de Galles avant d'être roi, a dû renoncer au trône pour pouvoir épouser celle qu'il aimait; en 1981, Charles Windsor, Prince de Galles lui aussi, a dû faire un mariage sans amour avant de pouvoir épouser celle qu'il aimait, Camilla, près de 25 ans plus tard.
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Let's agree to disagree on "The Four Agreements"

Après les chroniques délirantes et déjantées de Nicolas Bedos, le matin dans le bus je suis passée à la lecture d'un livre de "développement personnel" comme on dit, intitulé "the four agreements" de Don Miguel Ruiz.

J'avoue que je suis globalement assez fan de ce genre de bouquins. Même si tout n'est pas bon à prendre, on apprend des choses, on relativise, on déculpabilise, on se fait du bien quoi.

Ici, Miguel Ruiz nous dit grosso-modo qu'il y a quatre "accords" / axes sur lesquels on peut faire tourner notre vie comme sur des rails :

1. utiliser les mots de façon impeccable, positive, sans dire de mal des autres ou de soi-même
2. ne rien prendre personnellement
3. ne pas faire de suppositions
4. toujours faire de son mieux

Le but avoué et même écrit en quatrième de couverture est de nous libérer de tous les carcans de notre vie moderne, ceux que les autres nous infligent mais aussi (et surtout) ceux que l'on s'inflige à soi-même. Si je les prends un par un, certains accords ne font pas tous beaucoup de sens pour vivre ensemble, en société.

Si je prends le premier accord, certes l'idéal serait de ne jamais dire de choses négatives, jamais de reproches, jamais dire du mal mais c'est impossible. Parce que nous sommes des êtres faits de chair, de sang, de sentiments, d'émotions. Par contre, on peut choisir de formuler des reproches différemment, positivement. Une formatrice RH avait dit un jour dans un séminaire sur la communication : "Si vous dites quelque chose à quelqu'un en hurlant sous le coup d'une immense colère, seule la colère passera mais pas le message". C'est vrai et je m'en suis toujours souvenu. Mais on peut dire les choses telles qu'on les pense, porter un jugement, notre jugement et ça, personne n'a le droit de nous en empêcher dans la seule limite de ne pas faire du mal gratuitement.

Le deuxième accord me semble assez hallucinant, pour une raison bien simple : ne rien prendre personnellement reviendrait à se dédouaner de tout, ne s'estimer responsable de rien et ça ce n'est pas acceptable. Il faut justement prendre ses responsabilités, accepter les conséquences de ses choix, de ses actes et savoir que tout être et toute chose étant interconnectés nous devons prendre ce qui nous arrive et ce que l'on fait personnellement justement si on veut arriver à quelque chose dans la vie. J'avoue avoir été très perplexe de cet accord...

Sur les deux derniers par contre, je suis tout à fait d'accord. Il ne faut jamais faire de suppositions à l'avance sur quoi que ce soit, encore moins sur qui que ce soit. Exemple très simple: imaginez que vous êtes dans le métro. Dans le même wagon que vous, un père et ses deux jeunes enfants. Les gamins font les 400 coups dans le wagon, crient, se courrent après, bousculent les gens sur leur passage sans s'excuser, en un mot (poli) : dérangent tout le monde. Le père reste immobile sur son siège sans rien faire. Un passager s'approche alors et lui dit que le comportement de ses gamins est inacceptable et que le sien aussi de ne rien faire pour qu'ils se calment. Le père répond alors d'une voix d'outre-tombe "Nous revenons de l'hôpital où leur mère vient de mourir. Je ne sais pas comment gérer cette situation et je crois bien qu'eux non plus"... D'un seul coup, on jette un oeil (et un jugement) très différent sur la situation.  Je ne dis pas qu'il faut tout laisser faire et tout accepter sous prétexte qu'on ne sait jamais, les autres peuvent avoir de bonnes raisons d'agir comme ils le font. Non. Je dis simplement qu'avant de juger trop durement, on peut faire preuve de bienveillance et ne pas s'agacer, s'énerver ou carrément devenir violent avant même d'avoir eu de réelles bonnes raisons de le faire.

Quand au dernier accord, il tombe sous le sens pour moi. Toujours faire de son mieux et surtout toujours attendre de soi-même de donner le meilleur. Sachant que ce meilleur ne sera pas le même pour tout le monde : ça s'appelle l'équité. Ceux qui peuvent plus feront plus et ceux qui peuvent moins feront moins. Ce que j'estime moi être le meilleur, ne le sera peut-être pas pour mon voisin, mes parents, mon conjoint. Alors il ne faut jamais faire de supposition sur le meilleur de chacun mais simplement donner le meilleur de soi-même sans rien attendre en retour sinon sa propre satisfaction d'avoir fait de son mieux.

Mais bon, globalement, tout ceci n'est pas gagné...