dimanche 31 août 2014

Voyages en absurdie

Vous le savez peut-être et si vous ne le savez pas, je vais vous le dire, mais il paraît que les retours de vacances sont toujours plus stressants que les départs. Ah bon ?!

Mais cette année, pour moi, ce fut no stress. Grâce à Stéphane De Groodt et ses "voyages en absurdie" je me suis payée une bonne tranche de rigolade gratos (vu que j'ai emprunté le livre à une de mes collègues) matin et soir dans le bus pendant trois jours. La meilleure idée de rentrée que j'ai eue depuis longtemps.

Cela m'a rappelé le bon vieux temps où je lisais les bouquins de Desproges, dans le bus aussi il y a une bonne quinzaine d'années de ça. Le plus compliqué étant de ne pas passer pour une neuh-neuh en s'esclaffant toutes les deux phrases au milieu de cette foule toute parisienne et toute bronzée (retour de vacances oblige).

De Groodt est le roi du jeu de mots, parfois mieux compréhensible à l'écrit qu'à l'oral d'ailleurs car certaines blagues sont tellement subtiles qu'il faut les voir pour les croire, ou en tous cas pour les comprendre. Un peu de culture ne nuit pas non plus pour tout bien capter et c'est sans doute ce qui a cruellement manqué à Nabilla qui a fait les frais de l'humour De Groodt lors de son passage au "Supplément" de Canal. La séquence, visionnable sur internet, vaut son pesant de moules frites.

Toutes les chroniques sont censées être des portraits de personnages célèbres, en Groodt, mais ne se valent pas : certaines font simplement sourire, d'autres sont un peu faciles, d'autres encore sont niveau CP mais dans leur grande majorité c'est un vrai bonheur pour les zygomatiques.

Morceaux choisis :

[il entre au domicile de Bernard Arnault] "Soudain l'alarme se déclenche, mais je réalise avec soulagement qu'il s'agit en fait du best of de Lara Fabian"

"Une fois n'est pas coutume, et deux fois non plus d'ailleurs, ni trois. En fait on n'a jamais su à partir de combien c'était coutume"

"Je me rendis à l'Elysée où j'ai mes entrées et surtout mes sorties. Une fois sur place on me guida, du latin guidare, ou guitare en solfège, ou flûte si on s'est trompé, jusqu'au bureau de Valérie Trierweiler, mot compte triple, 82 points"

"[...] c'est donc sans hésiter que je partis pour Washington DC ! Enfin, pas d'ici directement mais de l'aéroport où je restai bloqué dans l'ascenseur. Oui, comme le poids était limité à 600 kilos et que j'avais emmené mes vannes les plus lourdes de 2012, ben je suis jamais monté et mon avion est parti"

"[...] j'ai sauté dans le premier avion pour Moscou. Comme Aéroflot est à l'aviation ce que Costa est aux croisières, l'avantage c'est que vous ne payez que l'aller... le retour est offert par Europ Assistance"

A lire d'urgence en cas de gros blues de rentrée, ou à tout autre moment de l'année d'ailleurs.


"Voyages en absurdie" de Stéphane De Groodt
Chroniques - 200 pages - Editions Plon (2013)
.

Aucun commentaire: